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Régulateur de parquet

Jean-Baptiste Duchesne

Vers 1725-35, sapin et chêne, placage de satiné, cadran à chiffres émail, 272 x 78 x 42 cm

Pourquoi est-ce un incontournable ?

Au-delà de la qualité du travail d’ébénisterie caractéristique des plus belles réalisations des années 1730-1735, l’intérêt de ce régulateur réside dans la nouveauté et la complexité de son mouvement. Il est considéré comme un chef-d’œuvre de la technologie.

Couloir du 1er étage

Un régulateur de parquet est une pendule sur pied destinée à donner une heure de référence pour régler ou mettre à l’heure les autres horloges et les montres. L’exemplaire exposé à la Villa fut réalisé par Jean-Baptiste Duchesne vers 1726 et il constitue une véritable prouesse technique ! En effet, il donne à la fois l’heure solaire – appelée temps vrai – et l’heure terrestre – appelée temps moyen. Ici, et c’est une grande nouveauté, le temps vrai et le temps moyen sont indiqués sur un seul et même cadran, à l’aide de trois aiguilles désignant les heures, minutes et secondes. Cela permet, selon les saisons, de matérialiser le décalage entre les deux types de mesure d’une journée.
Considéré comme une prouesse technique, ce mouvement fit, en 1726, l’objet d’une présentation à l’Académie Royale des Sciences qui l’agréa, en soulignant « l’habileté de l’ouvrage ».

En détail

Le premier propriétaire de ce régulateur, Emmanuel Théodose, duc de Bouillon, est immédiatement identifiable grâce aux armes en bronze ciselé et doré placées au-dessus et au centre du cadran.

Le saviez-vous ?

A la mort du duc de Bouillon, ce régulateur est estimé eu prix de 800 livres. L’importance de cette estimation démontre la qualité et la valeur attribuées au meuble. A titre de comparaison, une pendule également réalisée par Jean-Baptiste Duchesne se trouvant dans la pièce voisine, n’est estimée qu’à 300 livres.