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L’accès à la villa et au salon de thé nécessite la présentation d’un pass vaccinal à partir de 16 ans pouvant prendre différentes formes (format numérique ou papier) :
- certification de vaccination (schéma vaccinal complet, dose de rappel comprise dans le délai imparti pour les personnes à partir de 18 ans et 1 mois qui y sont éligibles) OU
- certificat de rétablissement de la COVID-19 de plus de 11 jours et de moins de six mois OU
- certificat de contre-indication à la vaccination.
L’accès à la villa et au salon de thé nécessite la présentation d’un pass sanitaire pour les enfants entre 12 et 15 ans inclus.

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L'équipe de la Villa Ephrussi de Rothschild

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1864 Naissance de Béatrice de Rothschild

Béatrice est la fille du baron Alphonse de Rothschild, banquier et grand collectionneur d’art. À 19 ans, elle épouse Maurice Ephrussi, banquier parisien originaire de Russie de 15 ans son aîné et ami de ses parents. Le mariage tourne vite au désastre pour Béatrice, à qui Maurice transmet une maladie grave, ce qui l’empêchera d’avoir des enfants. Maurice est un flambeur et en 1904, ses dettes s'élèvent à plus de 12 millions de francs or, l'équivalent de 30 millions d'euros actuels.

1904 Maurice et Béatrice divorcent

Inquiète pour l’avenir, la famille Rothschild décide de poursuivre Maurice devant les tribunaux pour demander le divorce. Elle obtient gain de cause et en juin 1904, après 21 ans de mariage, la séparation entre Béatrice de Rothschild et Maurice Ephrussi est prononcée. Béatrice s’adonne alors à l’une de ses grandes passions : la collection d’objet d’art. Béatrice a hérité du goût des belles choses de sa famille, connue pour la qualité des collections rassemblées par plusieurs de ses membres depuis des années. Elle avait d’ailleurs pour devise « Ars Patriae Decus » : « l’art est l’honneur de la patrie ». Ainsi elle acquiert un plafond Tiepolo, du mobilier XVIIIe, une table de jeux ayant appartenu à Marie-Antoinette, un tapis commandés par Louis XIV... qui viendront meubler la future villa.

1905 Béatrice découvre le Cap Ferrat

Le père de Béatrice meurt en 1905 et la baronne hérite de son immense fortune. La même année elle choisit le Cap Ferrat pour y construire sa villa de rêve. Lorsqu’elle découvre ce terrain, Béatrice a le coup de foudre pour la beauté du lieu. Ce n'est pourtant encore qu'un rocher aride traversé par un sentier muletier. Lorsqu’elle apprend la mise en vente du terrain, également convoité par le roi des Belges Léopold II, elle l’achète immédiatement.

1905 Début des travaux des jardins

La confection des jardins débute instantanément et nécessita sept ans de travaux. La baronne fait appel à des personnalités de renom comme Harold Peto ou Achille Duchêne – paysagiste fort prisé en Europe et aux États-Unis. Le site choisi pour la villa est peu propice à la création d’un jardin. En effet, créer un parc sur un promontoire rocailleux couvert d’arbres et battu par des rafales de vent était un tour de force. Mais la baronne fait dynamiter le sol et apporter d’énormes quantités de terre pour le remettre à niveau. Des centaines d’ouvriers italiens sont embauchés pour ces titanesques travaux de terrassement.

1907 Début des travaux de la villa

Béatrice Ephrussi se montre particulièrement difficile pour le choix de son architecte. Elle refuse les projets soumis par une dizaine de grands architectes, les considérant comme des « imbéciles ». Les projets de Claude Girault, architecte du Petit Palais ou Henri-Paul Nénot, grand prix de Rome et concepteur notamment de la nouvelle Sorbonne sont écartés. On retrouve donc aux commandes de ce chantier l'architecte Jacques-Marcel Auburtin qui répond scrupuleusement à tous les désirs de Béatrice. Il est assisté par Aaron Messiah, un architecte niçois qui construira par la suite plusieurs villas pour l’aristocratie.

1912 Béatrice débute l’aménagement des jardins

Lorsque la baronne s’installe à la Villa, les quatre hectares du jardin ne sont pas totalement paysagés : elle privilégie l’aménagement des espaces visibles depuis la maison, c’est à dire le jardin à la française. 

Pour concevoir ses jardins, elle ne lésine pas sur la méthode. Elle créée un véritable décor mobile et vivant : il faut imaginer ses employés dissimulés dans des pyramides de carton vert représentant les cyprès ou manœuvrant de longues bandes de tissus argentées, gris ou vert pour figurer les pièces d’eau, les allées ou les plates-bandes…

1912 La baronne s’installe à la Villa

Béatrice prend ses quartiers d’hiver à la villa et y vient régulièrement pendant une dizaine d’années durant lesquelles elle partage son temps entre Paris, Monaco et Deauville.

La Baronne Ephrussi de Rothschild fait de sa villa une demeure de collectionneur où porcelaines, tableaux de maître et mobilier se côtoient. Elle meuble sa villa dans le plus parfait style Rothschild, c'est-à-dire avec le meilleur de chaque époque, même si l’harmonie n’est pas toujours évidente !

Elle meuble sa villa directement à la gare de Beaulieu. Le train arrive de Paris chargé de mobilier, d’œuvres et d’objets d’art. Elle choisit sur le quai les œuvres d’art destinées à la Villa Ephrussi. Les autres partent pour sa villa de Monaco.

1933 Béatrice lègue sa collection à l’Académie des Beaux-Arts

Un an avant sa mort, Béatrice lègue sa villa et la totalité de ses collections à l’Académie des Beaux-Arts. Les 7 hectares de terrains et quelques 5 000 œuvres d'art leur sont ainsi donnés.

1934 Décès de Béatrice Ephrussi de Rothschild

Atteinte de tuberculose, Béatrice se retire à Davos en Suisse où elle s’éteint. Une de ses parentes dira qu’elle « était encore belle, avec le halo neigeux de ses cheveux entourant la pâleur de mort de son visage ». 

La même année, l’architecte paysagiste Louis Marchand est chargé d’imaginer et de concevoir les jardins thématiques. Jardin espagnol, florentin, japonais, mexicain…, cette grande variété aurait certainement séduit la première occupante des lieux. Il remet également les bassins en eaux et restaure les jardins à la française.

1945 Après la Seconde Guerre Mondiale

Avec la guerre, le Cap-Ferrat s’est vidé de ses habitants et a été miné. La Villa est restée sans surveillance et les jardins abandonnés pendant 2 ans. De retour à la Villa à la fin de la guerre, Louis Marchand se remet à la tâche dans des jardins très abîmés et leur redonne rapidement l'éclat d'avant-guerre. Le bâtiment est également restauré, et la couleur des façades est même redéfinie : de l’ocre-jaune, la villa passe au rouge-rose, lui donnant son caractère vénitien.

1985 Un hiver rigoureux

Cette année est marquée par un hiver particulièrement rigoureux qui interrompt les quelques décennies fastueuses que les jardins de la villa avait à nouveau connue après la guerre. Plus exposé au vent froid que les autres jardins du Cap, le domaine perd beaucoup de grands et beaux arbres et presque la totalité du jardin mexicain.

Les Marnier-Lapostolle, occupants de la villa voisine, amis de l’ancien chef jardinier et propriétaires d’une remarquable collection de cactées et plantes rares offrent de nombreux végétaux afin de recomposer ce jardin, aujourd’hui appelé « jardin exotique ».

1991 Culturespaces devient délégataire

L’Académie des Beaux-Arts confie la gestion du site à Culturespaces qui réaménage les jardins, revenant au plan originel conçu par Louis Marchand et restaure l’intérieur de la villa. Plusieurs animations, dont la Fête des Roses et des Plantes mettant à l’honneur les jardins de la villa, sont mises en place.